Extrait du journal intime de Jason Momoa
Le 29 Avril 1990
Je suis enfin prêt à partir sur les routes. J’ai préparé mon sac avec quelque affaire de rechange, rien d’exceptionnelle, juste l’essentiel. Quelques sous vêtements, un pantalon et deux chemises compose la plus grande partie de mon bagage. J’ai aussi acheté une paire de chaussure de marche. Le vendeur m’a assuré qu’elle pouvait supporter tout les types de terrain et que les coutures étaient étanche du moment qu’on ne va pas nager avec. J’espère qu’il a dit vrai, parce qu’à 79,99 $ la paire, je n’aimerais pas avoir été arnaqué. Dans le même temps, je ne les ai pas payés. J’ai convaincu l’aimable vendeur de me les offrir. Ça a quand même du bon d’être un monstre. Je me suis aussi équiper d’un petit réchaud et de nourriture en boite. Il parait que c’est un français qui à créer la conserve. Ils sont peut-être pas si con ces frenchis. Un jour, qui sait, j’irais sans doute voir leur capitale, comment c’est déjà son nom……Paris. Mais en attendant que j’apprenne le français, je vais me rendre à Orlando. J’ai vu une affiche sur un parc d’attraction qui s’appelle Universal Orlando Resort qui ouvrira l’année prochaine. Y a peut-être du boulot sur le chantier. Bosser, c’est quand même une drôle d’idée. Je pourrais sans peine avoir tout ce que je veux. Tout, mais pas ce que je recherche véritablement et comme il est écrit sur les affiches de recrutement de l’armée, les expériences forment le caractère. Alors expérimentons une vie droite et honnête, enfin dès que je suis arrivé à Orlando et que j’ai du boulot. Il est tant d’aller à la gare routière et de faire une fois encore mon numéro d’hypnotiseur pour avoir un billet à l’œil.
Le 06 Mai 1990
Voilà, je suis à Orlando. C’est une très belle ville dont l’économie est basée essentiellement sur le tourisme. Ce qui veut dire que je n’ai pas trouvé de piaule à louer avec un loyer abordable dans le centre ville. J’ai dut aller jusqu’à Pine Hills pour trouver une chambre de 12 m² à 50 $ la semaine. Je ne vais pas jouer le difficile, j’ai au moins un toit sur la tête. Oui j’ai effectivement un toit sur la tête à tel point que je suis obligé de me baisser à certain endroits pour ne pas me cogner à la soupente. Les murs manquent un peu de caractère tout de même. D’un blanc jaunit par le tabac, on y voit ici et là des traces plus sombres dont je n’ose imaginer la provenance. Une fenêtre ridicule, dont l’ouverture s’est avérée salutaire pour mes narines compte tenu de l’odeur abominable qui régnait dans ce trou, donne sur la rue grondante de vie et d’activité en tout genre. En tout cas la vie d’homme honnête n’est pas si facile. Résister à l’envie de lobotomiser Mike, le patron du restaurant dans lequel j’ai trouvé du boulot, relève du miracle. J’ai faillit oublier, j’ai trouvé un boulot. J’aurais aimé obtenir un poste de manœuvre sur les différents chantiers de la ville, mais ils n’embauchaient pas. Alors, je me suis rabattu sur le premier truc qui s’est présenté. Je fais la plonge dans un resto. Il a l’air de bien marché, si je prends en compte le nombre d’assiette que je dois me taper, sans compter les gamelles et les plats de présentation. C’est vraiment un job de merde. Heureusement, il y a Debby. Elle est serveuse dans le restaurent. Mike l’a engagé pour ses atouts physiques comme elle dit. C’est sûr qu’elle n’aurait pas eut le travail avec son QI, mais c’est une gentille fille. Elle est arrivée à me faire rire, moi qui ne ris jamais. Elle m’a fait découvrir Orlando et m’a fait oublier ma peine.
Le 13 Juin 1990
Une vie d’homme normal, c’est aussi souffrir comme un homme normal. Comment peut-on supporter de sentir une telle douleur ? J’ai posé le bouquet de fleur que j’avais acheté pour Debby. Debby, elle qui était si douce, si innocente. Comment un être humain peut faire de telles choses. Comment Mike a-t’il put faire une telle chose. Lacérer son si beau corps avec un couteau de cuisine. Et moi qui me prenais pour un monstre. L’être humain n’a pas besoin de pouvoir pour être un monstre, c’est dans sa nature. Debby m’avait donné la clé de son appartement de Haraison Estates. Au moment où la clé s’enfonça dans la serrure, je l’ai sentit. Cette même sensation qui me prenait à la gorge quand mon beau-père rentrait à la maison ivre d’alcool et de colère. Cette même sensation qui me torturait l’estomac avant qu’il me batte avec le premier objet qui lui tombait sous la main. Au moment où je tournais le bouton de la porte d’entrée, je savais que j’allais découvrir l’œuvre du mal humain. Tout en m’approchant du corps ensanglanté de mon pauvre amour, mon esprit captait les images de pensés persistantes. Des images de haine et de jalousie effleuraient la surface calme de ma psyché. Tout était clair, Mike avait tué Debby parce qu’elle avait refusé de se donner à lui. Je suis partie sans attendre la police. De toute façon, ces idiots m’aurait arrêté. Avec la gueule que je me paye, les flics n’auraient jamais cru que je puisse être le petit ami de Debby. Maintenant, je suis là assis sur le lit miteux de ma piaule. Je sais se qu’il me reste à faire. D’ailleurs, mon sac est déjà prêt. Mais avant de quitter Orlando, il me reste une dernière chose à faire. Profite bien de tes derniers instants de lucidité Mike, car cette nuit, tu vas connaitre l’enfer. Je ne te tuerais pas, ça serait trop simple et trop doux. Mike, ce soir, je vais loger dans ton crane les pires hallucinations que tu puisses imaginer.